Deux mois de voyage en Patagonie Chilienne, un lieu sauvage et affirmé, qui subjugue par la pureté de ses éléments et où le cheval a une place gigantesque au cœur de ces panoramas.

Puerto Gala Isla Toto : récit d’un bout de voyage sur cette île du bout du monde

Peu connu, Puerto Gala est habitée par une petite 200aine de personnes, arrivés il y a un peu plus de 30 ans pour les plus anciens, ou 3 semaines pour les plus récents. Aucune route n’existe sur l’île, uniquement une passerelle relie les maisons sur pilotis entre elles, de couleurs toutes différentes.

Ses habitants pour la plupart sont des pêcheurs de poissons sauvages, non de culture et vivent de la vente de leurs poissons et mollusques aux autres villes tel que Puerto Mont, Puerto Cisnes, Coyaique, … Merlu, congre, raie manta, mollusques divers et variés … Le merlu est tout de même la base de leur pêche. Au mois d’août ils stoppent la pêche car c’est la période de reproduction.

Un film chilien a été tourné sur l’île « la fiebre del loco », et vous pourrez y apercevoir la Dona Mirta, qui tient un hébergement et qui fait parti des personnages charismatiques de l’île. Demandez lui de vous chanter une chanson elle n’en sera que plus ravie, elle a ce don de pouvoir composer des textes en chanson sur l’instant comme elle le dit si bien « Es lo que me dice mi corazon ».

Il y a aussi ce pêcheur Pascuelo, originaire de l’île de pâques, il l’a quitté il y a maintenant 30 ans, pour venir s’installer ici avec sa femme et sa fille. Vous ne pourrez pas passer à côté, avec sa grande barbe blanche et son bateau jaune canaris , on dirait un grand sage avec des milliers d’histoires à conter. Lorsqu’il est arrivé sur Isla Toto, il n’y avait qu’une petite dizaine d’habitants.

Tout le monde se connaît et se donne un coup de main volontiers. Pour communiquer? Movistar si le réseau fonctionne ou bien en criant d’un côté de la passerelle à l’autre. De la musique donne vie à plusieurs recoins du « village », des petits supermarchés avec le nécessaire pour vivre, sans compter les produits frais de la mer. Le ferry de la Navierra Austral passe par là toutes les semaines pour ré approvisionner les stocks des habitants/commerçants.

Si vous passer un peu de temps à discuter avec les uns et les autres, tous vous parleront de leur Playa Bonita, un petit coin de paradis, une eau translucide qui vient de l’océan pacifique, un sable fin et la jungle qui borde la plage les pieds dans l’eau. Il y a aussi la plage aux loutres, qui se prélassent et jouent dans leur milieu naturel. Le soleil puis la pluie, un climat semi-tropical, forêt aux essences variées, le Legna a toujours sa place. Pas de chevaux, ni de vaches, les seuls animaux sont chats, chiens, poules et un cochon qu’un voyageur a offert à la Dona Mirta, sans oublier les poissons et les mouettes « Gaviotas »!

Je garde un souvenir très fort de cette parenthèse sur l’Isala Toto. Ses habitants très amicaux, et plein d’engouement à l’idée de partager les merveilleux recoins de leur île, à condition bien sur d’être à l’écoute et respectueux de ce qu’ils sont. Un bout du monde qui nous coupe un instant du temps qui court, tranquillité, simplicité, si loin de notre société.

À bientôt,

Orane

Photos : Merci à mon cher François Bietry : )

Instagram : @francois_fly_fishing